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Devenir bénévole

 

Où nous rejoindre

Rejoindre JALMALV se fait en adhérant à une association JALMALV, simplement, la plus proche de là où vous vivez. Il y a près de 80 associations JALMALV sur le territoire. Elles portent le plus souvent le nom de JALMALV dans leur appellation.

Découvrez l’association JALMALV la plus proche de vous. Accéder à la carte des associations JALMALV

 

Choisir le type de bénévolat qui vous convient  

Trois formes de bénévolat à JALMALV :

  • l’accompagnement bénévole : un accompagnement de présence et d’écoute auprès des personnes en fin de vie, usuellement pendant une demi-journée par semaine.
  • le bénévolat dans la cité, constitué d’actions culturelles visant à resocialiser la mort dans notre société : animation de conférences, de témoignages ou de projections-débat, intervention dans les écoles, représentation des usagers dans les hôpitaux, etc.
  • le bénévolat de structure exercé à l’association, notamment pour assurer la permanence d’accueil ou pour l’animation de son fonctionnement, le secrétariat.

 

Un parcours en trois étapes

Un parcours de préparation permet votre engagement progressif et une orientation vers le bénévolat qui vous convient le mieux. Il comporte trois étapes : une sensibilisation puis une formation initiale et par la suite une formation continue.

Ce parcours est proposé de façon propre par chaque association JALMALV.

 

(1) LA SENSIBILISATION

  • Information sur les questions de la fin de vie
  • Information sur l’action de JALMALV, ses différents bénévolats, son organisation

Comment : de l’ordre de la journée, à l’association locale, sans aucun engagement, gratuit.

 

(2) LA FORMATION INITIALE

  • Socle théorique sur la fin de vie, les soins palliatifs, le mouvement JALMALV et sur l’écoute,
  • Formation pratique à l’écoute, aux situations de bénévolat de présence et d’écoute
  • Mise en situation pratique pour les futurs accompagnants bénévoles

 Comment : six journées ou plus, entretiens avec les bénévoles JALMALV et avec un psychologue, avec un contrat d’engagement in fine, une participation partielle aux coûts.

 

(3) LA FORMATION CONTINUE

Approfondissement sur des thèmes particuliers, par exemple :

  • Ethique dans l’accompagnement
  • Accompagnement des endeuillés
  • Accompagnement des personnes non-communicantes
  • Oser parler de la mort avec les enfants et les adolescents
  • Professionnalisation des responsables associatifs

Comment : à la demande, au fil des années, sur proposition de votre association JALMALV, selon le programme de votre association et celui de la fédération JALMALV, pris en charge par votre association.

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Qui sommes nous ?

Un mouvement associatif sans but lucratif, laïc, apolitique et non confessionnel avec plus de 30 ans d’activité.
Reconnu d’utilité publique depuis 1993.  Un des principaux initiateurs des soins palliatifs.
Regroupées en fédération JALMALV en France, en 2017, c’est 80 associations JALMALV, dans 60 département et 120 villes, 10 000 bénévoles, adhérents et sympathisants dont 2 000 accompagnants, 60 000 personnes accompagnées, 170 000 heures d’accompagnement auxquelles il faut ajouter 106 000 heures d’autres formes de bénévolat.

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Quelles sont nos missions ?

Accompagner les personnes fragilisées par la maladie, le grand âge et la mort ainsi que leur famille et leurs proches.

Apporter un soutien aux personnes vivant un deuil.

Faire évoluer les mentalités de la société vis-à-vis de la maladie, la mort et le deuil.

Contribuer au développement des soins palliatifs.

Défendre les droits des usagers dans les instances hospitalières.

Témoignage vidéo

Témoignages de bénévoles

Premier témoignage

C’est quoi être bénévole d’accompagnement?

Accompagner le malade, le respecter, c’est aller sur sa planète, là où il est, ne pas lui imposer les normes des bien-portants.
Sur cette planète, il n’y a pas d’arguments, il n’y a pas de vrai ou de faux, de loi ou de non loi, de tort ou de raison. Sur cette planète, on est ailleurs…
Il y a des gens qui traversent cette planète en courant parce qu’ils ont peur. Ils parlent à haute voix des grands principes éthiques
mais ils ne s’arrêtent pas au chevet du malade.Heureusement d’ailleurs, parce qu’ils font beaucoup de bruit, trop de bruit.
Et puis il y a des gens qui s’arrêtent, qui s’assoient silencieusement au chevet du malade. Ils ne cherchent pas à avoir raison :
Ils cherchent juste à être là…
Il n’y a rien à faire :
Il faut juste être-là…
On dit d’eux simplement
Qu’ils sont bienveillants
Qu’ils sont bénévoles d’accompagnement…

Anonyme

!

Second témoignage

Il est 11h30, les résidents sont installés au réfectoire par table de 4, je m’approche d’une vieille dame au regard vide, je me penche vers elle, essaie de capter son attention et lui dis tout simplement : « bonjour Madame…. » elle lève la tête et me répond : « Vous me regardez !! MERCI madame MERCI…. »

Nous passons ensuite un peu de temps ensemble à l’issu duquel elle me redit tout son plaisir face à l’attention que je viens de lui porter.

Réflexion Le regard que l’on porte sur l’autre qui peut remettre debout. Certains regards valent bien mieux que de longs discours !

Un autre témoignage

Assise dans son lit une femme encore jeune, africaine, m’a souri au moment où j’entrais. Elle a ajusté sur sa tête une immense étole de mousseline vert-doux. Digne. Au fil  de mes visites hebdomadaires, elle a évoqué sa vie, son pays, ses coutumes, ses croyances. Son état se dégradait. Elle l’affrontait avec courage.

Un jour,  elle me dit l’horreur de sa nuit, de son corps qu’elle ne contrôlait plus. Sa honte. Et elle répétait « je suis honteuse » Les larmes coulaient, sans bruit, sans sanglots. Il y avait dans son regard toute la détresse du monde et tant de désespoir…. Je lui essuyais les yeux (son corps se paralysait) et je lui tenais la main. Elle se calmait. Je lui ai alors dit « vous êtes très belle, Madame ». Elle m’a souri et m’a parlé de la beauté des femmes et qu’on ne sait pas pourquoi la maladie vient.

Je continuais à lui tenir la main, ma main gauche sous sa main gauche. Elle serrait ma main puis, dans un lent mouvement, elle a mis sa main droite sur ma main droite. Nous sommes restées ainsi quelques minutes. Elle m’a dit « vous me faites du bien, vous êtes bien pour les femmes » je lui ai souri.

La semaine suivante, ce fut poignant. Elle me dit avoir eu peur de ne pas me revoir. Elle m’a alors parlé de sa mort prochaine. Je n’ai pas nié. Nous nous regardions intensément, parlant peu. Je lui soutenais la main. Elle  serrait très fort la mienne.  J’étais là pour elle, pour l’aider à accepter. Dans le silence de cette chambre, je lui ai remis sa chemise sur son épaule, caressé doucement la main…

Elle s’est apaisée. S’est allongée.

« Au revoir », m’a-t-elle dit alors.  Et j’ai répondu « Au-revoir, Madame… ». Dernier serrement de mains. Ultimes regards.

Une bénévole

Et encore un autre témoignage

Il arrive parfois que des accompagnements me remplissent de joie et aussi je peux dire de fierté.

Cet après midi là, je retrouvais, en soins palliatif, un couple : la dame, en fin de vie, douce, gentille très attachante, l’époux perdu devant la dure réalité.

La malade dormait, ou feignait de dormir comme toujours à cette heure- ci. Son mari très malheureux m’expliqua que,  tributaire des horaires de transport, très souvent, il devait partir sans avoir pu lui parler.

Je lui précisai  alors que la semaine précédente, sans aucune difficulté, j’étais parvenu à entrer en communication avec elle car son sommeil était peu profond.

Après un long silence il me demanda :

« Pourriez- vous le faire pour moi aujourd’hui ? » avec dans son regard une lueur d’espoir que je n’oublierai pas.

Bien que l’intensité de la demande me surprenne sur l’instant, je m’avançai près du lit, effleurai délicatement les mains de la malade et très doucement murmurai quelques mots.

Elle ouvrit les yeux, aussitôt un grand sourire éclaira son visage.

« Je suis Patrick, le bénévole du jeudi, votre mari est là, il voudrait tellement vous parler. »

Sa réponse m’étonna :

« Je voudrais tant rentrer chez moi mais mon mari ne m’entend pas, il ne me comprend pas, il ne m’aime plus. »

Sa détresse me touchât. Je me fis rassurant

« Pour être ainsi présent, tous  les jours, votre mari doit vous aimer très fort.

Il fait certainement tout ce qu’il peut pour vous accompagner et vous soutenir mais en ce moment il est perdu, il ne trouve peut-être pas les mots qu’il faut. Après soixante années de vie commune, bien sûr qu’il vous aime toujours ».

A cet instant elle tourna la tête vers son mari, leurs regards se rencontrèrent.

Je m’effaçai, il se rapprocha d’elle, lui prit les mains. Des larmes coulaient sur leurs visages réunis.

Très ému et tellement heureux, je quittai la chambre avec, je crois bien, moi aussi, une larme au coin des yeux.